Traditionnellement, deux procédés
de gravure ont pu être utilisés en vue de l'impression des billets.
- la taille d'épargne
qui consiste à creuser le support à graver pour laisser en relief les traits
du dessin ;
- la taille-douce constitue
un procédé inverse dans lequel la gravure est réalisée en creux.
Durant tout le XIXème siècle, la Banque de France préféra le premier procédé pour ses billets, estimant que sa plus grande difficulté d'exécution était une meilleure garantie contre les contrefaçons.
Ce n'est qu'en 1934, avec la création
du billet de 5.000 francs "Victoire", que la taille-douce fut introduite.
L'application de cette technique, superposée à plusieurs impressions en couleurs,
donne une plus grande netteté à l'image et laisse un léger relief au dépôt
de l'encre.
Depuis 1972 et le billet de 10 francs " Berlioz ", l'impression offset a fait son apparition dans la fabrication des billets de la Banque de France : le dessin encré est reporté sur un rouleau intermédiaire garni de toile caoutchoutée qui imprime l'image sur le papier.

Au-delà de la technique, il y a l'art du graveur. De tout temps, la Banque de France s'est assuré le concours d'artistes de talent pour la gravure de ses billets.Parmi ceux-ci, une mention particulière peut être faite de
Jacques-Jean Barre (1793-1855) à qui l'on doit aussi la gravure de monnaies métalliques. Il fut à la fois le dessinateur et le graveur des billets de 500 francs et de 1000 francs du type 1842.
Son cas reste cependant exceptionnel, l'artiste auteur du dessin ou de la peinture de la maquette n'assurant généralement pas lui-même la gravure de son uvre.