La
première guerre mondiale
La déclaration de la guerre, en août 1914, ne prend pas totalement
au dépourvu les autorités monétaires françaises.
Dès le début des années 1910, la Banque de France s'est
préparée à l'éventualité d'un conflit. Dans
un contexte international où l'or occupe une place dominante, elle s'est
efforcée d'accroître le montant de son encaisse or qui atteint
4,1 milliards de francs à la veille de la guerre. Des conventions ont
en outre été passées avec le gouvernement, qui prévoient
la suspension de la convertibilité des billets et un relèvement
du plafond d'émission en relation avec un relèvement des avances
au gouvernement.
Mais
on n'avait pas prévu que la guerre durerait quatre ans. La facture extérieure
s'envole. On fait largement appel à l'emprunt pour financer les dépenses
de guerre.
Pour enrayer l'érosion des réserves en or qui menace d'atteindre
la crédibilité du franc, une "campagne de l'or " est
lancée. Elle permettra de compenser les ventes de métal précieux.
Affiche
d'Abel Faivre
Le coq qui, depuis 1899, orne les monnaies or de 10 et 20 francs gravées
par J.C. Chaplain terrasse un soldat allemand.
revers
de la pièce de 20 francs or "Coq"
© www.cgb.fr
Ces
actions permettent d'éviter une érosion des réserves d'or
de la France et un effondrement de la valeur extérieure du franc. Mais
le prix à payer pour un endettement particulièrement élevé
sera lourd après la guerre.
Si
la guerre affecte lourdement les finances du pays, elle se traduit aussi dans
l'usage quotidien des monnaies. Une nouvelle gamme de billets est mise en circulation
qui exalte les thèmes patriotiques. Par ailleurs,
la raréfaction des espèces métalliques pour les paiements
de faible montant provoque l'apparition de monnaies
de nécessité aux formes les plus diverses.
Une
autre vision des billets de banque...
Carte
postale Mille bécots de la banque des poilus