La
Caisse d'escompte
Dans
les années 1770, face au manque de numéraire, des courtiers émettent des mandats
pour répondre aux attentes des producteurs et des marchands. Pour éviter de
s'en remettre à des initiatives locales qui se révèlent parfois dangereuses,
Turgot, alors contrôleur général des finances, préside à la création de la Caisse
d'Escompte en 1776.
Le nouvel établissement, qui ne porte pas le
titre de banque pour éviter de rappeler le souvenir funeste de la Banque royale,
a initialement pour missions d'escompter des effets de commerce, de recevoir
des dépôts et de faire le commerce de l'or et de l'argent. La Caisse reçoit
rapidement l'autorisation d'émettre des billets en contrepartie d'opérations
de réescompte. Elle se voit bientôt obligée de réserver à l'Etat l'essentiel
de ses concours. Les billets se mettent à proliférer et, à plusieurs reprises,
leur convertibilité doit être suspendue.
Lorsque la Révolution survient, des promesses
d'assignats circulent sur des billets de la Caisse d'Escompte avant que ceux-ci
ne soient effectivement échangés contre des assignats en août 1790. La Caisse
disparaît en 1793.
Billet de 300 livres de la Caisse
d'Escompte
du 26 novembre 1789
Ce
billet porte au verso la mention « promesse d'assignat »
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Banque de France