Les
assignats
L'origine
des assignats remonte au mois de décembre 1789 lorsque fut créée la Caisse de
l'extraordinaire. Celle-ci devait recevoir le produit de la vente des biens
confisqués au clergé. Les assignats n'étaient que de simples avances sur la
vente des biens nationaux. Ces assignats portaient intérêt.
Les choses vont cependant évoluer rapidement. En septembre 1790, les assignats
cessent de porter intérêt et sont reçus «comme espèces sonnantes dans toutes
les caisses publiques et particulières». Le montant des émissions s'élève dans
un mouvement qui s'accélère jusqu'en 1796. Face à cette prolifération de papier-monnaie,
le gage des domaines nationaux auquel on continue à faire référence devient
illusoire et la valeur des assignats s'effondre.

Assignat de 50 livres, 1790
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Assignat de 10.000 francs
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Le
19 février 1796, le Directoire décide d'arrêter les émissions et de
détruire solennellement la planche à billets, place Vendôme. L'assignat
est remplacé par un nouveau papier-monnaie, le mandat territorial. La dépréciation
de cette nouvelle monnaie est si rapide qu'une seule coupure est imprimée
et le 17 mai, on revient à la monnaie métallique.
Promesse de mandat
territorial de 25 francs
1796
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Dès
1792, un observateur de l'époque, Boislandry, déclarait : « Ce qui a
le plus contribué à discréditer les assignats, c'est qu'il en a été mis successivement
en émission pour des sommes trop considérables ». De fait, le montant
des assignats en circulation passa de 560 millions de livres en janvier 1791
à 34 500 millions en février 1796 ; dans le même temps, la valeur de 100 livres
assignats chutait de 96,74 à 0,50.

Assignat de 10 sous
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